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Lors d’une conférence de presse commune, le préfet de police et le procureur de la République de Marseille ont dressé un même constat. Selon eux, une forme de «narcoterrorisme» gagnerait peu à peu la cité phocéenne, «gangrenée» par le trafic de drogue. Si le nombre de narchomicides a été divisé par deux dans les Bouches-du-Rhône en un an, magistrats et policiers s’inquiètent de faire face à un «système globalisé» fondé sur la peur, la corruption et le recours à une main-d’œuvre de plus en plus jeune.

«Quand les narcotrafiquants viennent sur un point de deal mitrailler, ils cherchent à terroriser, en faisant même des victimes qui n’ont strictement rien à voir avec le trafic de drogue», liste le préfet de police des Bouches-du-Rhône Pierre-Edouard Colliex. En octobre 2024, un chauffeur de VTC, Nessim Ramdane a été tué par un adolescent qui avait fait appel à ses services pour le conduire jusqu’à une cible que le jeune homme voulait tuer. Comprenant qu’il transportait un auteur de narchomicide, le chauffeur VTC aurait refusé de l’aider dans son entreprise macabre, avant d’être abattu par son jeune client. En 2023, une étudiante, Socayna, avait été tuée par une balle perdue tirée dans sa cité marseillaise de Saint-Thys alors qu’elle révisait dans sa chambre. «Quand ils font une sorte de vraie fausse conférence de presse, il y a une volonté, là encore, de faire peur et de terroriser», poursuit le préfet de police des Bouches-du-Rhône. 

Le Figaro

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