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Les mitraillages nocturnes ont commencé le 11 janvier, aux dépens d’un bar à chicha d’Avanne-Aveney, dans la banlieue de Besançon. Le 15 janvier, la façade d’un barbier installé en plein centre-ville (…) essuye une quinzaine de coups de feu. Samedi 18 janvier à Besançon, (…) la vitrine du restaurant Grill House (…) Aux abords de ce restaurant installé près d’une voie ferrée, littéralement mitraillé, les policiers ont ramassé une dizaine de (…) munitions caractéristique des fusils d’assaut AK-47 Kalachnikov. Quelques minutes plus tard, trois voitures stationnées sur le parking d’un garage de la ville ont subi le même sort. Le véhicule transportant le tireur a ensuite roulé jusqu’à Audincourt (Doubs), à une heure de route, où un snack de burgers et un bar à chicha ont été à leur tour visés vers 3 heures du matin.

Le choix de ces six cibles « n’est pas un hasard », pour le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.: « Soit les personnes détenant en totalité ou en partie le capital de ces sociétés sont des proches de personnes déjà condamnées pour trafic de stupéfiants, soit ces sociétés sont en relation commerciale avec des personnes connues pour trafic de stupéfiants. Les pistes sont nombreuses, il y a plusieurs grilles de lecture, mais il est trop tôt pour en privilégier une. »

A Besançon comme ailleurs, la hausse du narcotrafic s’accompagne de violences accrues. Depuis 2020, le bilan est lourd pour cette ville de 120 000 habitants : sept homicides, plusieurs dizaines de blessés par balles et un débat politique quasi-constant. Régulièrement chahutée par l’opposition municipale sur ses choix politiques en matière de sécurité, la maire Anne Vignot (EELV) (…) estime que « démanteler ce système mafieux » s’apparente à une « obligation régalienne », qui nécessite une « police nationale forte et engagée, avec des moyens supplémentaires ».

Le Monde

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