Une opération de routine visant à harceler les points de deal nantais, ou une démonstration de force commandée depuis la place Beauvau ? Le ministère de l’Intérieur, la préfecture de Loire-Atlantique et la police nationale ont peiné à accorder leurs violons en milieu de semaine, pour décrire l’opération policière organisée mardi à Nantes, sur plusieurs secteurs de l’agglomération. Réalisées avec le concours de la CRS 82 et de la police municipale, ces actions de terrain auraient été déclenchées à la demande du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour cibler en particulier «les étrangers en situation irrégulière» – soit une nouvelle façon de faire dont la cité des Ducs aurait bénéficié en avant-première, selon nos confrères de Ouest France . Une affirmation cependant nuancée dès mardi soir par les autorités, qui ont finalement inscrit l’opération dans la continuité des actions coordonnées par la préfecture pour lutter contre le narcotrafic.
D’après les témoignages rapportés au Figaro, les déploiements de force de l’ordre observés mardi après-midi dans l’hypercentre de Nantes, au lieu-dit de la croisée des trams, ainsi que dans les quartiers sensibles de l’agglomération, correspondaient aux dispositifs habituels déployés depuis près d’un an sur les secteurs clés de la ville. Les policiers ont procédé à des contrôles d’identité sur réquisition du parquet, dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, les recels et la détention d’armes.
[…]
