Un homme de 82 ans a trouvé la mort dimanche en milieu de journée dans le quartier des Quatre-Chemins dans des circonstances encore troubles. Le vieil homme aurait été bousculé par un individu qui n’a pas encore été interpellé. Il est décédé peu de temps après.
Deux jours après, ce mardi, en milieu d’après-midi, c’est l’effervescence habituelle, les grappes de dizaines de vendeurs de cigarettes de contrebande, les Marlboro Bled, alpaguent les passants en leur tendant un paquet à « 8 euros » l’unité. Mohamed, 34 ans, un Algérien sans papiers, comme la plupart des « sauvettes », occupe un bout de trottoir, le long de la brasserie, depuis deux ans.
Son « poste de travail » est situé à une dizaine de mètres du lieu du drame. Pourtant, il assure qu’il n’est au courant de rien. Son voisin, une jambe immobilisée par une attelle, non plus. Et pour cause : « Je suis sorti hier de prison », explique-t-il.
Les commerçants n’ont pas plus d’informations. « Nous sommes dans notre bulle. Les pompiers et la police, on les entend toute la journée. On ne prête plus attention », glisse sous couvert d’anonymat, ce commerçant accablé par la situation des Quatre-Chemins.
Ils savent vaguement qu’une bagarre au couteau a éclaté mais ne se souviennent plus si c’était samedi ou dimanche. Les agressions sont légion dans ce périmètre de la misère où l’on se bat pour un bout de bitume.