28/01/2025
Le dirigeant du groupe Ebra, des journaux locaux de l’est de la France, a quitté son poste ce mardi 28 janvier. Il avait reconnu avoir «aimé» de nombreux messages d’extrême droite sur LinkedIn, dans une pratique «rapide» et «maladroite» des réseaux sociaux.
Philippe Carli, président du plus grand groupe de presse régionale de France, a présenté sa démission ce mardi 28 janvier. «Crédit Mutuel Alliance Fédérale prend acte de la démission de M. Philippe Carli de ses fonctions de président du groupe Ebra», déclara dans un communiqué de presse la banque, qui détient le groupe de médias, saluant une «décision responsable qui doit permettre aux rédactions du groupe Ebra de retrouver leur sérénité dans un contexte économique qui reste difficile pour le secteur».
27/01/2025
« Nous, élus Filpac-CGT, condamnons fermement la proximité affichée de Philippe Carli avec des figures d’extrême droite et demandons à notre actionnaire, le Crédit mutuel, banque mutualiste, dont les valeurs sont la liberté, la solidarité, la démocratie et l’indépendance, d’en tirer toutes les conséquences », indique le communiqué syndical dans un communiqué.
De son côté, la CFDT-Ebra « rappelle qu’elle avait alerté il y a plusieurs semaines des dérapages de Philippe Carli, sans résultat. Il est temps désormais que nos nombreux rédacteurs en chef assument leurs responsabilités éditoriales face aux orientations qui leur sont imposées ».
26/01/2025
Le président du groupe de presse Ebra, propriétaire de neuf quotidiens régionaux, s’est excusé dimanche 26 janvier d’avoir aimé sur Linkedin des publications de personnalités d’extrême droite. “Oui, ma pratique rapide des réseaux sociaux a été maladroite. J’en suis désolé. Ce n’est pas ce que je suis en tant qu’homme et dirigeant d’un groupe de presse indépendant“, écrit Philippe Carli dans une tribune(Nouvelle fenêtre) publiée par les journaux du groupe.
L’homme d’affaires, qui dirige depuis 2017 le groupe propriété du Crédit mutuel, avait été épinglé jeudi par Mediapart pour avoir aimé des messages émanant de comptes et personnalités d’extrême droite, comme l’eurodéputée Sarah Knafo (Reconquête). Il avait d’abord affirmé au média d’investigation que son compte Linkedin était géré par une autre personne, avant de changer de version.
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