Yazid Sabeg s’est exprimé à son tour sur la crise entre l’Algérie et la France. D’origine algérienne (né à Guelma), cet ancien patron de la Compagnie des signaux, avait mis en place le plan banlieue quand il était commissaire à la diversité sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), a co-signée avec l’avocat Jean-Pierre Mignard et publiée mercredi dans Libération.
Les deux personnalités mettent en avant la dimension humaine presque unique entre les deux pays, avec « 4 millions peut-être de binationaux, d’enfants et de petits-enfants de parents algériens, ou à la fois Algériens et Français », qui « vivent aujourd’hui dans un enchevêtrement d’appartenances, de souvenirs, de cultures et forment une exceptionnelle mixité humaine. »
Pour eux, la France, comme l’Algérie, « ne peut se résoudre à se laisser constituer une communauté franco-algérienne repliée sur elle-même et du fait de sa double appartenance finalement malheureuse. » […]
Ils estiment qu’il faut « poser un regard dépassionné sur l’immigration », et estiment que la « dénonciation pure et simple » de l’accord de 1968 « ne réglerait rien ». Yazid Sabeg et Jean-Pierre Mignard se prononcent pour révision de cet accord, dans le respect de l’Algérie. « En aucun cas cette question (de l’immigration) ne doit permettre de flétrir l’Algérie ou ses ressortissants. » […]
TSA (Article intégral)
