Fdesouche

A partir de lundi 10 février, le Tunisien Brahim Aouissaoui, 25 ans, sera jugé par la cour d’assises spéciale de Paris. Il est accusé de l’attentat de la basilique de Nice dans lequel trois personnes ont été assassinées au couteau le 29 octobre 2020.

La cour d’assises spéciale de Paris juge à partir de lundi le Tunisien Brahim Aouissaoui, 25 ans, accusé de l’attentat de la basilique de Nice dans lequel trois personnes ont été assassinées au couteau le 29 octobre 2020. Le jeune Tunisien comparaît pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Le matin du 29 octobre, armé d’un couteau de cuisine, il avait quasiment décapité Nadine Vincent, une fidèle de 60 ans, mortellement blessé de 24 coups de couteau une mère de famille franco-brésilienne, Simone Barreto Silva, 44 ans, qui avait réussi à s’enfuir avant de succomber à ses blessures et égorgé le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filles.

[…]

RMC

Né en 1999 en Tunisie, Brahim Aouissaoui est le cinquième d’une fratrie de six enfants installée à Sfax. Les enquêteurs ont peu d’informations sur l’intéressé. Il vivait de petits boulots et son dernier travail connu consistait à tenir un point de vente d’essence de contrebande. Son entourage indique qu’à partir de 2018, son comportement change, il adopte une pratique religieuse rigoriste, sans doute sous l’influence de ses nouveaux amis, surveillés par les services anti-terroristes tunisiens. Assez vite, il s’éloigne de sa famille et ne fréquente plus que des hommes qui se qualifieront eux-mêmes de salafistes lors de leurs interrogatoires. Soudain, il décide de partir en France, sans prévenir sa famille. Les investigations révèlent que la décision est prise aux alentours du 10 septembre, soit juste après la republication des caricatures (2 septembre) et au moment des appels à commettre des attentats en France (du 9 au 11 septembre).

Le 20 septembre, Brahim Aouissaoui figure parmi les 24 migrants interceptés par les gardes côtes italiens et débarqués à Lampedusa. Puis, il est transféré sur un navire pour subir une quarantaine. Le 9 octobre, il débarque à Bari après avoir reçu un refus d’entrée en Italie et l’ordre de quitter le territoire. Mais Brahim Aouissaoui n’a pas du tout l’intention de regagner la Tunisie. Il est venu pour frapper la France. Alors en sollicitant l’aide de tunisiens croisés sur sa route, il parvient à trouver l’argent pour prendre un bus en direction de Palerme où il arrive le 12 octobre. De là, il se rend dans une petite ville nommée Alcamo, où il travaille à la cueillette des olives, très certainement pour rassembler l’argent nécessaire à son voyage au « pays des mécréants et des chiens ». Le 27 octobre, Brahim Aouissaoui arrive à Nice à 20 h 03, via Rome, Gênes et Vintimille. Après avoir récupéré un sachet repas à une distribution, il trouve un hall d’immeuble pour dormir. Le lendemain matin, il se rend à la mosquée puis commence son repérage autour de la basilique à 11 heures. Toute la journée, il fait des allers-retours entre la mosquée et la basilique avant de rentrer dormir dans le même hall d’immeuble que la veille.

Le 29 octobre, à 6 h 04, il quitte cet abri de fortune, se rend à la mosquée puis passe se changer à la gare et se dirige vers la basilique. A 8 h 14, le sacristain et un de ses amis ouvrent l’église. À 8 h 28, Brahim Aouissaoui entre dans l’église. 

[…]

Actu-Juridique

Fdesouche sur les réseaux sociaux