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Éducatrice, elle a été confrontée au bal des voitures qui rôdaient autour du foyer où elle a travaillé, à ces jeunes filles et aussi garçons entraînés dans la marchandisation de leur corps. Elle nous raconte son impuissance et son désarroi face à l’ampleur du phénomène dans des lieux censés être des refuges. Le foyer de la Tour à Marennes est mixte et situé en pleine campagne. Le soir, des voitures se garent sur les chemins ou s’arrêtent devant le portail pour récupérer des jeunes.   

Laura, dont on a modifié le prénom pour préserver son anonymat, a travaillé comme monitrice-éducatrice au centre de La Tour à Marennes, au sud-est de Lyon, établissement mixte destiné aux 13-16 ans, en situation de fragilité. Bien que situé au milieu des prés et des chemins de terre, ce foyer, censé être un refuge, est connu des amateurs de chair fraîche.

« Les voitures s’arrêtaient devant le portail et repartaient avec des gamins. Une fois, j’ai vu un sexagénaire qui venait chercher sans gêne une Sarah. Ce prénom ne me disait rien alors il m’a montré sa photo en sous-vêtements. C’était une de nos jeunes ! Il devait penser que nous étions une maison close ! ».  […]

Le Progrès

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