Selon www.leparisien.fr, le nombre d’agressions de chauffeurs de bus sur le réseau RATP a augmenté de 102 % en trois ans, passant de 690 incidents en 2021 à 1 400 en 2024, soit près de quatre agressions par jour. Jean Castex, président de la RATP, exprime son inquiétude face à cette montée des violences.
Si les voyageurs sont parfois à l’origine des agressions, la majorité des incidents impliquent des usagers de la route, souvent sous l’effet du stress lié à la circulation. Les tensions se traduisent par des insultes, des menaces, des coups et même l’usage de gaz lacrymogène contre des chauffeurs. La RATP constate aussi que l’uniforme ne suscite plus le respect.
Face à cette recrudescence des violences, l’entreprise publique envisage l’extension des caméras-piéton, testées lors des JO 2024, à ses machinistes. Actuellement, la RATP propose une formation en gestion des conflits, des vitres de protection et des boutons d’alerte, mais ces mesures semblent insuffisantes. Certains agents vont jusqu’à s’équiper illégalement de bombes lacrymogènes par crainte des agressions.
L’Assemblée nationale examine actuellement une loi sur la sécurité dans les transports, qui pourrait permettre une généralisation des caméras-piéton pour les conducteurs. Reste à savoir si cette mesure suffira à apaiser un climat de plus en plus tendu.
