«Le débat sur l’identité nationale n’est pas tabou», assume désormais de dire le patron du PS Olivier Faure
C’était il y a un peu plus d’un an à Saint-Ouen, en plein débat sur le projet de loi immigration de Gérald Darmanin. L’une de ces soirées où la gauche aime se tenir chaud en récitant des versets humanistes sur l’accueil des étrangers qui fuient la misère et les guerres en quête d’une vie meilleure. Nous sommes le 18 décembre 2023. Sur scène, se succèdent l’écologiste Yannick Jadot, la leader de la CGT Sophie Binet, l’ex-candidat socialiste Benoît Hamon et son ancienne collègue ministre Najat Vallaud-Belkacem. Les uns brocardent « le mensonge de la submersion migratoire », les autres fustigent « le racisme d’atmosphère ». Tous s’indignent de la remise en cause du droit du sol voulue par la droite sénatoriale sous l’égide d’un certain Bruno Retailleau.
Plutôt que de donner du crédit à « l’insécurité culturelle » éprouvée par les Français, les orateurs font sciemment le choix de changer les termes de la conversation. C’est le cas de la cheffe de file des Ecologistes à l’Assemblée Cyrielle Chatelain, qui aperçoit une lueur d’espoir dans les travaux du sociologue Vincent Tiberj. D’après son « indice longitudinal de tolérance », la part des Français qui considèrent que les immigrés sont une source d’enrichissement culturel serait passée de 44 % en 1992 à 76 % en 2022. Conclusion de la vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme et ancienne eurodéputée Marie-Christine Vergiat ce soir-là : « La France est très loin d’accueillir toute la misère du monde. C’était déjà faux quand Michel Rocard a prononcé ces mots en 1988, c’est toujours faux aujourd’hui ».
[…]Modèle danois
Reste que les cadres du PS savent qu’ils ont à tirer les leçons de la débâcle vécue par leurs homologues outre-Rhin. Pour contrer la percée électorale du RN, certains songent au modèle danois. Là-bas, la mue idéologique opérée par la Première ministre social-démocrate Mette Frederiksen a permis de retrouver un peu d’air face à l’extrême droite. Mais au prix d’un tour de vis migratoire spectaculaire pouvant aller jusqu’à la saisie des biens de demandeurs d’asile pour financer leur séjour dans le royaume.Reste que les cadres du PS savent qu’ils ont à tirer les leçons de la débâcle vécue par leurs homologues outre-Rhin. Pour contrer la percée électorale du RN, certains songent au modèle danois. Là-bas, la mue idéologique opérée par la Première ministre social-démocrate Mette Frederiksen a permis de retrouver un peu d’air face à l’extrême droite. Mais au prix d’un tour de vis migratoire spectaculaire pouvant aller jusqu’à la saisie des biens de demandeurs d’asile pour financer leur séjour dans le royaume.
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