15/02/2024
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Nadège Lefèbvre (LR) a reçu lundi soir une délégation d’élus de la commune et des représentants du collectifs d’opposants. “Faire croire que nous allons placer des délinquants à Maignelay-Montigny, c’est complètement faux”, répète t-elle. “Les délinquants n’ont pas d’orientation, par le juge, vers un centre ouvert, ils vont dans des centres fermés qui ne dépendent pas des Conseil Départementaux mais de l’Etat, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ).”
Et Nadège Lefebvre d’insister sur le profil des mineurs qui seront accueillis à Maignelay-Montigny. “Le Conseil Départemental prend en charge 575 mineurs non accompagnés (2 048 en tout suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance), parmi eux il y en a une cinquantaine qui sont là pour travailler. La plupart ont des contrats jeunes majeurs, sont suivis par des organismes de formation ou une mission locale. Ces jeunes là ne vont pas être beaucoup au centre dans la journée et puis il y aura des encadrants, un veilleur de nuit. Je ne dis pas qu’on a que des situations merveilleuses, mais parmi les MNA il y a aussi des belles histoires avec des jeunes qui en veulent et qui réussissent”, poursuit l’élue qui a aussi proposé l’instauration d’un “comité de suivi du fonctionnement du centre avec la mairie. Coallia, qui est le gestionnaire va devoir nommer très rapidement un directeur pour dialoguer avec les élus et les habitants.”
La présidente du Conseil Départemental rappelle aussi “qu’elle est responsable pénalement de ces jeunes qui ont reçu une ordonnance de placement d’un juge et donc de l’Etat.” La collectivité a donc l’obligation de prendre en charge ces MNA et ne peut plus, selon la loi Taquet, les héberger à l’hôtel. “On nous demande de les sortir des hôtels, mais encore faut-il qu’il y ait des places ailleurs. C’est pour cela qu’on a lancé un appel à projet et qu’une solution a été trouvée à Maignelay-Montigny”, argumente encore Nadège Lefèbvre.
Ces propos trouvent-ils un écho au sein du collectif d’opposants ? Pas vraiment. (…)
[Le maire] Denis Flour n’admet pas que le choix de son conseil ne soit pas pris en compte. “Nous avons voté contre ce projet à l’unanimité. Le conseil communautaire, qui réunit les élus de 52 communes, 30 000 habitants s’est prononcé également contre. Au nom du respect de la démocratie, ce projet n’a pas lieu de voir le jour.”02/02/2024
Cédric Roger, fondateur du collectif «Non au foyer MNA» de Maignelay-Montigny sur la future installation d'un foyer pour MNA dans l'Oise, qui provoque la colère des riverains : «Les taux de délinquance explosent dans les villes où on accueille un foyer MNA», dans #LaMatinale pic.twitter.com/Ki0KAfmnRy
— CNEWS (@CNEWS) January 2, 2025
28/12/2024
Malgré les éléments contre eux, ils ont pris place. Les opposants à l’installation d’un foyer pour mineurs non accompagnés (MNA) à Maignelay-Montigny, ont manifesté sur place samedi 28 décembre. Une trentaine de personnes réunies dans un collectif ont ainsi réalisé leur première action rue François-Mitterrand, devant un ancien foyer / résidence pour personnes âgées. Celle-ci devant être réaménagé pour accueillir, à terme, de jeunes migrants sur le Plateau Picard.
Pour les membres de ce collectif, «50 mineurs non accompagnés dans un village de 2.500 habitants, ce n’est pas forcément compatible. On se pose plein de questions et on n’a pas forcément les réponses», ajoute Cédric Roger membre du groupe. Celui-ci a pris forme sur les réseaux sociaux en septembre. Il compte depuis 450 membres environ. (…)
(Merci à Apo.)
20/12/2024
Manque de transparence des autorités, déjà 100 foyers dans le besoin, pas d’infrastructures adaptées, etc :
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14/12/2024
Une soixantaine de personnes ont écouté les arguments des représentants du collectif. Quatre personnes faisant d’un ensemble plus large de 400 personnes environ, réunies dans un groupe créé sur les réseaux sociaux. Ce petit noyau dur a passé les derniers mois à tracter et à faire signer une pétition.
«Nous avons réuni 1.000 signatures en ligne et 500 manuscrites», explique Cédric Roger, un des membres du collectif. S’y ajoute également le maire de Maignelay-Montigny, tout aussi contre ce projet. «On me l’a présenté sans aucune concertation», rappelle l’élu. (…)
Le collectif obtenu un rendez-vous avec la direction de la SAHLM avant la réunion publique. «Le directeur nous a dit qu’avec un peu de chance, on pourrait avoir avec ces mineurs une bonne équipe de foot. C’est limite…» (…)
21/10/2024
La municipalité de Maignelay-Montigny (Oise) voit d’un mauvais œil un projet de centre d’accueil pour mineurs isolés. Les élus avaient pourtant un autre projet sur le site choisi.