Les éducateurs de rue sont inquiets et ils le feront savoir publiquement le 13 mars lors d’une manifestation. Ils ont aussi lancé une pétition pour « dire non au sacrifice de la prévention spécialisée en Essonne », signée par plus de 1 860 personnes. Contrainte par l’État de réaliser 40 millions d’euros d’économies sur son budget 2025, la majorité du conseil départemental emmenée par François Durovray (LR) a adopté début février 35 « mesures choc ». Parmi elles, la réduction du financement accordé à la prévention spécialisée. Entre 20 et 40 postes sur les 125 prévus pourraient disparaître.
« En bout de chaîne, ce sont des jeunes et leurs familles qui subiront les conséquences de ces choix et ne pourront plus être accompagnés, déplore le collectif Educ de rue 91. Alors que les problématiques de santé mentale, de violence intrafamiliale, de harcèlement, de décrochage scolaire ne cessent de s’aggraver – et que le département de l’Essonne est le plus impacté par le phénomène de rixe (le département concentre 25 % des rixes au niveau national) – réduire les moyens alloués à la prévention est tout simplement dangereux. » Leurs inquiétudes sont partagées par de nombreux élus. […]