Aux Minguettes, des cours religieux, dispensés sans encadrement ni contrôle, sont proposés à de très jeunes enfants dans des locaux publics. Une situation qui soulève des questions sur la gestion municipale et de possibles arrières pensées politiques. La mairie se défendrait sans doute en affirmant qu’elle soutient toutes les associations locales sans discrimination.
Samedi matin, 8h30. Dans les allées des immeubles 14 Maurice Thorez et 5 Léo Lagrange, à Vénissieux, des silhouettes enfantines se hâtent vers les portes d’entrée. Garçons en kamis, petites filles voilées – parfois âgées de seulement 2 ou 3 ans, d’après certains témoignages – disparaissent dans les halls. Ces enfants ne se rendent pas à une aire de jeux ni à une école ordinaire, mais à des cours coraniques organisés dans des locaux associatifs situés au sein de ces bâtiments publics.
Un peu plus tard dans la journée, ces mêmes enfants réapparaissent, arpentant les rues du quartier, des livres religieux en main. Ces scènes, selon plusieurs habitants et observateurs, se répètent chaque week-end depuis près d’une décennie. Derrière ces rassemblements réguliers d’enfants dans les immeubles des Minguettes, c’est la communauté comorienne de Vénissieux qui est à la manœuvre. Mais que sait réellement la mairie de Vénissieux de ces pratiques ? Et pourquoi ces activités semblent-elles s’être enracinées dans un cadre aussi sensible que des HLM financés par l’argent public ? […]
Ces pratiques sont en décalage avec les cours religieux habituellement organisés dans des mosquées pour des adolescents, plus âgés et mieux encadrés. Ici, le public est bien plus jeune, une évolution jugée inquiétante par plusieurs témoins locaux. […]