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A partir de l’étude Elfe, qui suit 18 000 enfants nés en 2011 en France et leurs parents, ils ont mesuré trois types d’investissement paternel différents : l’implication dans les tâches ménagères, l’implication dans les tâches parentales et le fait de jouer avec les enfants. Et ils ont mis en regard cet investissement avec le type de jeux que pratiquent les enfants, en se focalisant sur six activités particulièrement genrées, trois « de garçon » (jouer aux petites voitures, jouer à conduire et jouer au ballon) et trois « de fille » (pouponner, cuisiner, jouer à la poupée).

Pour résumer à gros traits, voici ce qu’ils ont observé : plus les pères sont investis dans les tâches ménagères (autant ou davantage que les mères), plus leurs petits garçons vont se tourner davantage vers des jeux « de filles ». C’est vrai aussi, dans une moindre mesure, pour les pères impliqués dans les tâches parentales (changer la couche, le bain, le repas, le coucher). Je précise ici que la participation des pères aux tâches n’a aucun impact sur les petites filles, qui ont de toute manière des jeux plus diversifiés – probablement parce que les contraintes de genre sont plus fortes chez les garçons, dès la prime enfance.

En revanche, lorsque ces pères jouent beaucoup avec leurs enfants, il se produit une tout autre conséquence : les petits garçons, comme les petites filles, se tournent davantage vers des jeux « de garçons ». Sans doute, m’explique Romain Delès, parce que « les pères jouent avec des profils de jeux masculins ». C’est-à-dire aux épées, au foot ou à la bagarre.

Donc Simon, lâchez immédiatement les Playmobil et la manette, et mettez-vous aux fourneaux ! C’est votre deuxième choix possible, et un bon moyen de détricoter la masculinité archétypale.

Le Monde

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