ENTRETIEN. La maire de Romans-sur-Isère dénonce la « réécriture » de l’attaque de Crépol et avertit contre le communautarisme religieux qui « gangrène progressivement notre pays ».
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La sortie de ce livre relance une autre polémique : celle de ce PV disparu mentionnant le racisme anti-blanc comme un mobile potentiel des assaillants de Crépol. Quelle est votre réaction ?
Je me souviens d’une rencontre entre Olivier Véran, alors ministre, et des familles de victimes, quelques jours seulement après le drame. Toutes les familles présentes, toutes, ont attesté de propos ouvertement anti-blancs, anti-français, qui ont été proférés par les assaillants lors de l’attaque. Je ne suis pas là pour prendre parti. Je remarque simplement que cette thèse a été écartée d’un revers de main.
Le racisme anti-blanc est-il un tabou ?
Nier son existence est une absurdité. Le racisme ne peut pas aller que dans un sens. Imaginez un seul instant que les événements aient été inversés. Imaginez que ce sont les jeunes de Crépol qui débarquent et s’attaquent à une fête dans le quartier de La Monnaie. Un scénario improbable, je vous l’accorde. Toutes les associations antiracistes se seraient immédiatement emparées de l’affaire et le drame n’aurait certainement pas été qualifié de simple rixe ou de bagarre de voisinage…
Avec le recul, comment qualifiez-vous le drame de Crépol ?
J’ai été l’une des premières responsables politiques, à l’époque, à insister sur le fait qu’il ne fallait pas parler de fait divers, mais de fait de société. L’actualité depuis le drame de Crépol, la montée fulgurante de la délinquance, des attaques à couteaux et de l’hyperviolence me donne malheureusement raison.
Crépol n’était pas une rixe ou une bagarre. C’était une attaque et une expédition punitive. Les jeunes de La Monnaie n’étaient pas « munis » de couteaux, comme j’ai pu le lire ou l’entendre ça et là. Ils étaient armés de couteaux. Affirmer le contraire, c’est entretenir une culture de l’excuse insupportable.
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Suite de l’entretien – Valeurs actuelles
Cagnotte Leetchi « Pour les victimes de Crépol »
Voir aussi :
La maire Marie-Hélène Thoraval répond aux accusations de Jean-Michel Décugis : « Je préfère être de ceux qui disent la vérité.»pic.twitter.com/zWyimfCCdl
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) March 18, 2025