12 novembre dernier, rue des Remparts. Matinal, Pierre arrive vers 7 h 45 devant sa bijouterie et découvre une porte de l’immeuble forcée. Il croise un voisin, ouvre un placard et tombe sur un homme qui l’attend, caché, le visage masqué, un pistolet à la main et un gilet fluo sur le dos. Il crie, son voisin aussi ; l’intrus les bouscule et s’échappe.
L’enquête de police permet de retrouver des indices. Le braqueur a oublié des lunettes et son gilet dans sa fuite. Ces objets sont analysés en laboratoire et un même ADN est décelé sur les deux : celui de Pape Sall, Bordelais de 25 ans, ancien joueur de foot semi-pro connu de la justice dans un dossier de trafic de stupéfiants. (…)
Pape Sall est alors sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’une autre affaire : une escroquerie au faux coursier bancaire, commise au préjudice d’une femme de 90 ans, à Bordeaux, en août dernier. (…)
« Pour l’escroquerie, mon client n’a été qu’un exécutant », réplique l’avocat de la défense. « On est dans l’ubérisation de la délinquance, les gens sont recrutés sur les réseaux sociaux », poursuit-il, plaidant la relaxe sur la tentative de braquage.
Pape Sall a été déclaré coupable de l’ensemble des poursuites. Condamné à quatre ans et demi de prison ferme, il a été maintenu en détention.