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EXCLUSIF. Pour la première fois, le ministre de la Justice a établi une cartographie précise des prisons françaises : les détenus étrangers représentent 24,5 % des prisonniers. Le garde des Sceaux veut lever tous les freins qui empêchent le transfert et l’expulsion des détenus étrangers dans leur pays d’origine.

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Que pensez-vous de la position d’Emmanuel Macron qui refuse de dénoncer l’accord de 68 de manière unilatérale ?

Je peux témoigner qu’Emmanuel Macron a toujours été partisan de la fermeté dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Il m’avait d’ailleurs permis de réduire les visas pour le Maghreb, de tenter d’expulser des Tchétchènes, des citoyens russes, alors que la CEDH nous condamnait pour ces expulsions !

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Revenons à Emmanuel Macron : comment expliquer ce que tout le monde a compris comme un désaveu de Bruno Retailleau sur l’Algérie ?

Le président de la République est compétent pour définir la politique étrangère de la Nation. Quand on est gaulliste, on respecte l’esprit et la lettre de la Constitution du Général. Et la réponse graduée annoncée par Bruno Retailleau est la bonne. Avant de dénoncer des accords, procédons par étapes. Il faut considérer l’intégralité de nos intérêts en Algérie. Avec l’Algérie, nous coopérons aussi contre l’islamisme. Même si le pouvoir algérien n’aime pas la France, nous avons aussi l’islamisme comme ennemi commun. Personne ne peut oublier que l’Algérie a aussi été une grande victime de l’islamisme.

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Ceux qui refusent l’interdiction [du voile dans les compétitions sportives] sont-ils naïfs ?

J’ai compris que personne au gouvernement ne refusait cette interdiction, et c’est une bonne chose. Mon parcours personnel, petit-fils d’immigrés et maire d’une ville populaire, fait que je sais qu’une majorité de musulmans nous demandent de ne pas céder face à l’obscurantisme islamiste. Nous ne devons pas laisser tomber et rappeler les règles de la République : générosité mais fermeté. En aucun cas il ne faut confondre l’islam, immense religion, profondément respectable et l’islamisme qui veut la fin de notre civilisation pour lequel on ne peut avoir aucune faiblesse.

Vous dites que c’est une question culturelle. Mais est-ce qu’on ne se bat pas contre la conséquence au lieu de s’attaquer à la cause, qui est l’immigration, le nombre et donc le changement de mœurs ?

L’immigration a de nombreuses conséquences, mais je crains plus le grand effacement de la République que notre grand remplacement. Nous devons nous imposer, dicter les règles. Les prescriptions de l’islam sont très claires : on s’adapte au pays dans lequel on vit. La majorité des musulmans respectent depuis plus d’un siècle cette règle en France et cela a fait d’eux aussi de grands Français, de grands militaires, de grands serviteurs de l’État.

Mais porter le voile n’est pas forcément islamiste !

L’interdiction du port des signes religieux ne peut être absolue en France. Le foulard ou la kippa peuvent être portés dans l’espace public. Mais cette liberté ne peut rimer avec naïveté lorsque le port des signes religieux est revendiqué au sein de la fonction publique, dans les services publics, les compétitions sportives ou pour les mineurs, comme c’est le cas à l’école. Il faut rappeler ces règles simples, mais fermes, qui permettent aux musulmans de France de vivre dans le pays ou les libertés religieuses font partie des principes les plus fondamentaux, garantissant de vivre sa foi sans jamais l’imposer à la loi. Ce point est très important, car il garantit la paix civile. Il nous permettra aussi de reparler à des millions de citoyens qui ne doivent plus céder aux sirènes de l’extrême gauche qui n’a jamais respecté les sensibilités religieuses. Comme tous les croyants, les musulmans croient en la famille, au respect des règles. Ils devraient soutenir ou voter pour des mouvements politiques de droite, qui sont eux conservateurs et en soutien à l’économie de marché. Mais encore faut-il que nous les considérions pour ce qu’ils sont : des Français.

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Le JDD


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