Un crime sanglant avait défrayé la chronique, en août 2004 à Gray. Un homme de 44 ans avait alors poignardé sa femme. En janvier 2007, la cour d’assises de la Haute-Saône le condamnait à vingt ans de réclusion criminelle pour ce qui était qualifié d’assassinat. Lors des débats, Me Patrick Uzan, avocat de la partie civile, avait comparé l’acte à un sacrifice animal. « Il l’a tuée comme on tue un mouton. » (…)
(…) Bénéficiant de réductions de peine, il ne passera finalement que quinze ans derrière les barreaux. Il est ensuite expulsé vers le Kosovo, comme l’avait demandé le tribunal lors de son jugement, avec interdiction de revenir en France.
En 2018, il fait la connaissance, à distance, d’une nouvelle femme. Divorcée et mère de quatre enfants, elle est originaire du même village que lui au Kosovo mais vit à Montbéliard. Présenté par une connaissance commune, l’homme ne ment pas sur son passé. La femme, en quête d’un nouveau mari, a conscience du casier judiciaire de son futur conjoint. Elle décide néanmoins de le retrouver au Kosovo et de l’épouser.
Jusqu’en 2020, le couple vit à distance, l’homme étant dans l’incapacité d’obtenir un visa au vu de sa condamnation. Juste avant la crise du Covid-19, il la rejoint dans la Cité des Princes, en toute illégalité, et s’installe avec elle.
Très vite, l’homme commence à se montrer violent, surtout verbalement. Sa consommation excessive d’alcool est remarquée par sa compagne. En 2022, il menace de mort un des quatre enfants de sa nouvelle femme. Il est alors condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Vesoul et est, une nouvelle fois, expulsé vers le Kosovo à l’issue de sa détention.
Une fois sorti de prison, le soixantenaire récidive, et revient illégalement sur le sol français. Il se rabiboche avec sa compagne et s’installe de nouveau dans son appartement à Montbéliard. (…)
(…) Il lui aurait notamment dit qu’il allait lui planter un couteau dans le bas du ventre, qu’il remonterait doucement, histoire qu’elle souffre et qu’elle ait le temps de le voir avant de mourir. Un énième épisode s’est produit vendredi, ponctué de menaces à l’encontre de l’un des fils de la dame, avec l’idée de « les brûler » l’un et l’autre. Terrorisée, la quinquagénaire s’est résolue à appeler les secours. (…)
(…) Quatre chefs d’accusation sont retenus contre lui : menace sur conjointe, menace sur le fils, violences par conjoint entre le mois d’août dernier et le mois de mars, et entrée sur le territoire national malgré les mesures d’interdiction. Présenté ce dimanche au procureur de la République, il a été placé en détention provisoire, avant d’être jugé mardi en comparution immédiate. Au vu de son statut de récidiviste, il risque jusqu’à dix ans de prison.
