Onze personnes ont été jugées cette semaine pour s’être fait délivrer illégalement des traitements d’oncologie revendus à l’étranger. Le trafic prospérait via Snapchat. L’affaire a débuté par une plainte de la CPAM 92. Avec les cartes Vitale falsifiées au nom de patient en affection longue durée, les trafiquants se faisaient délivrer de précieux traitements.
Du Tramadol, l’antalgique opiacé, des sirops et pilules codéinés, le tout pour fabriquer du « purple drank », une boisson psychotrope. Mais aussi et surtout des médicaments prescrits en oncologie, tels le Tagrisso pour soigner certains cancers bronchiques ou le Cabometyx pour celui des reins, le Lenvima pour le foie…
Le réseau jugé de mercredi à vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait mis au point une organisation bien huilée pour se procurer les précieux traitements, qui valent jusqu’à 8 000 euros la boîte pour certains de ces médicaments anticancéreux. Avant de les écouler ensuite à l’étranger, en particulier en Turquie, en Égypte et en Syrie. […]