L’élu (LR) Xavier Melki a initié des procédures d’expulsion. La justice vient d’en refuser deux pour des jeunes impliqués ou condamnés pour violences, faute de témoignages attestant d’un trouble du voisinage. (…)
Le tribunal a en effet refusé d’expulser deux jeunes et leur famille, « impliqués ou condamnés, pour rixes, port d’armes, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, refus d’obtempérer, tirs de mortiers, regroupement troublant l’ordre public, vols avec violence, délit de fuite, regroupement armé en vue de commettre un crime ou un délit, violences volontaires aggravées, participation aux émeutes », selon la ville. L’un des deux fait partie des neuf personnes condamnées à de la prison ferme après les violences urbaines survenues en juin 2023, après la mort du jeune Nahel.
Deux décisions justifiées par le fait que les actes n’ont pas été commis « dans le logement, l’immeuble ou la résidence » des deux jeunes. « Faut-il comprendre qu’un délinquant ne peut être expulsé que s’il commet ces violences dans son salon, celui de son voisin, ou dans son hall d’immeuble ? s’interroge le maire. Pourtant, et pour l’un des deux, les émeutes de l’été 2023 auxquelles il a participé ont eu lieu dans la rue qui est au pied de sa résidence et c’est pour cela qu’il est aujourd’hui incarcéré. » (…)
La justice a par ailleurs condamné le bailleur social à verser 500 euros à chacun des deux jeunes, soulignant notamment que l’organisme n’a pas prouvé que ces personnes troublaient le voisinage. Une décision jugée « surréaliste » par Xavier Melki, maire (LR) de Franconville. (…)
Le bailleur social pourrait faire appel de la décision. La municipalité, quant à elle, étudie la possibilité de se porter partie civile. « Aucun député n’a pris la peine de m’appeler, soupire le maire. Tout le monde met la poussière sous le tapis. Mais il faut dénoncer tout ça. »