04/04/2025
Les parents de l’école maternelle Émile Zola, située à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ont voté ce jeudi en faveur du déménagement de quelques classes de l’établissement dès la fin des vacances de Pâques, situé en plein milieu d’un quartier miné par le trafic de stupéfiants. Bien que la proposition, ait particulièrement divisé les parents et ait été approuvée avec 100 voix pour et 97 contre, leur volonté de protéger les enfants est unanime.
L’annexe de l’école maternelle, qui regroupe quatre classes et 60 élèves, est située dans le passage Elizabeth à Saint-Ouen, à 300 mètres du périphérique. Des cris enjoués d’enfants s’échappent de la cour de récréation, invisible depuis le passage. Le mur qui ceint l’école est surmonté de hauts grillages et recouverts de street art. Sont également écrits à la bombe de peinture “Arago” et “24/24” soit les horaires d’ouverture supposés du point de deal.
Julie, la maman d’une petite fille de quatre ans scolarisée au sein de l’école, a fait son choix. “Je suis pour la délocalisation, je trouve que c’est bien dans la mesure où les classes ne seront pas surchargées, où les enfants seront avec leurs copains, leur maîtresse, c’est ça le plus important. C’est aberrant de devoir expliquer à son enfant de ne pas ramasser des sachets de drogue”, a déclaré à Europe 1 la mère de famille.
[…]"Dès qu'un point de deal est démantelé, il faut tout de suite assurer la rénovation, la réhabilitation, l'embellissement"
— Europe 1 (@Europe1) April 3, 2025
▶️ @karim_bouamrane, maire de Saint-Ouen-sur-Seine explique sa méthode pour réduire les points de deal, en direct sur #Europe1, dans #OMSLT pic.twitter.com/ubE0YUDsyA
30/03/2025
La décision est rarissime. À Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), une école pourrait déménager dans quelques jours à cause du trafic de drogue. La décision en reviendra aux parents d’élèves, qui voteront ce jeudi 3 avril à ce sujet, après une réunion publique organisée par la mairie deux jours plus tôt. Les quatre classes de l’école maternelle du passage Élisabeth sont situées dans la cité Arago, l’un des principaux points de deal de la ville.
Hors de question de fermer l’école, l’objectif est de sécuriser l’environnement des enfants. “Si on déplace les classes de façon transitoire jusqu’à fin juin, et peut-être pour l’année 2025, c’est bel et bien pour pouvoir sécuriser de façon pérenne le site“, explique à BFMTV Héloïse Claudé, adjointe chargée de l’éducation à la mairie de Saint-Ouen.
Pour le député LFI de la circonscription, le LFI Eric Coquerel, “on ne peut pas imaginer un établissement scolaire parce qu’il y aurait du trafic de drogue“. “Je m’inquiéterais du message envoyé en termes de renoncement“, écrit-il sur son compte X.
