Selon The Telegraph, Lucy Connolly, 42 ans, originaire de Northampton, a été condamnée à 31 mois de prison en octobre 2024 pour incitation à la haine raciale, en vertu de la Section 19 du Public Order Act 1986. Son message, publié le 29 juillet 2024 sur le réseau X après les meurtres de trois jeunes filles à Southport, appelait à une “déportation massive” et évoquait l’idée de mettre le feu à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile. Bien qu’effacé, le post avait déjà été vu 310 000 fois.
Connolly, ancienne assistante maternelle et mère d’une fille de 12 ans, est l’épouse de Raymond Connolly, élu conservateur du West Northamptonshire. Elle a plaidé coupable. Lors de l’audience, le juge a insisté sur le contexte explosif du moment et sur le risque que ses propos attisent la violence. Malgré l’évocation de circonstances atténuantes — aucun antécédent judiciaire et un lourd traumatisme personnel après la mort de son fils de 19 mois en 2011 à cause de négligences médicales — la peine est restée sévère. Elle devra purger 40 % de sa peine (environ 12 mois) avant d’être libérée sous conditions.
Alors qu’elle est éligible depuis novembre 2024 à une permission de sortie, Lucy Connolly s’est vu refuser toute visite auprès de sa fille ou de son mari malade. Cette situation suscite une vive réaction à droite. L’ancienne ministre Suella Braverman a dénoncé un traitement inhumain, illustrant selon elle un “système judiciaire à deux vitesses”. Liz Truss a également pris sa défense.
Les soutiens de Connolly dénoncent un acharnement judiciaire à l’encontre d’une mère en souffrance, dont l’état psychologique (syndrome de stress post-traumatique) aurait été ignoré. Ils soulignent que des délinquants violents bénéficient parfois d’un traitement plus clément. D’autres estiment néanmoins que la sévérité de la peine est justifiée par la dangerosité de ses propos.
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