Selon L’Opinion, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, cible désormais la confrérie des Frères musulmans, accusée de vouloir instaurer la charia en France par une stratégie d’entrisme jugée plus dangereuse encore que le salafisme. Un rapport confidentiel Gouyette-Courtade, en cours de déclassification, alerte sur une « menace pernicieuse et progressive » et détaille le fonctionnement d’une « petite pyramide resserrée » au sommet de l’organisation, ses financements opaques et sa stratégie d’influence via associations sportives, cultuelles et éducatives.
Environ 130 à 140 lieux de culte musulmans seraient affiliés. Sont cités : les lycées Averroès (Lille), Al Kindi (près de Lyon), l’Institut de Château-Chinon, ou encore l’ex-CCIF, aujourd’hui actif depuis la Belgique. Les préfets sont appelés à la vigilance sur les listes municipales pour prévenir le clientélisme communautaire.
L’entourage de Retailleau insiste : « La matrice de l’islam politique, ce sont bien les Frères musulmans », dénonçant une « menace de subversion » silencieuse, plus difficile à identifier car « ils ne portent pas de barbes ». La Place Beauvau conclut que si « on ne dissout pas une idéologie », c’est à la République de produire ses anticorps.