Selon Le Point, une cérémonie en hommage à Jean et Jeanne Philippeau, reconnus Justes parmi les nations pour avoir sauvé des enfants juifs pendant la Shoah, ne pourra pas se tenir à la mairie de Vendôme comme initialement prévu. Arlette Testyler-Reimann, présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz, qui fut cachée par les Philippeau en 1942, se dit « déçue, malheureuse, hors de moi ».
Après un premier accord, le maire de Vendôme, Laurent Brillard (UDI), et son équipe (UDI-LR-DVD) se sont rétractés, invoquant la proximité des élections municipales de 2026 et surtout « le contexte géopolitique actuel, marqué par le conflit entre Israël et le Hamas », ainsi que des « sensibilités particulières au sein de nos différentes communautés ». Cette allusion fait référence, selon Le Point, à la présence notable d’une communauté turque dans la ville et à des tags « Fuck Israël » repérés dans un quartier.
Malgré les arguments du Comité français pour Yad Vashem (CFYV), qui voyait dans cette cérémonie une opportunité de rassemblement républicain au-delà des origines, la mairie a opposé une fin de non-recevoir. Ce refus est inédit en France pour une cérémonie honorant des Justes.
Grâce à l’intervention de l’État, la sous-préfecture de Vendôme accueillera finalement l’événement en juin. L’État a rappelé que ces hommages incarnent le courage et les valeurs universelles, et qu’ils ne doivent céder ni aux peurs ni aux pressions communautaires. Arlette Testyler-Reimann résume : « Les Philippeau, c’est une France toute simple, mais qui nous a sauvées. […] Les Justes, c’est la France que j’aime. »
