Face à la violence dans les quartiers, les mères de familles dénoncent l’absence des pères et en appellent à l’Etat. Plusieurs associations déplorent l’inexistence légale d’engagement pour les enfants. Interrogé, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau plaide lui pour de courtes peines pour les jeunes mineurs délinquants.
Où sont les pères de famille? Six jours après la fusillade en plein jour à Rennes qui a fait 4 blessés, la ministre en charge de la ville Juliette Méadel, a clamé sa volonté de venir en aide aux mères de familles, trop esseulées face à la violence de certains quartiers: “Il faut lutter contre ce que les enfants vivent tous les jours. Il faut soutenir les mères, mais où sont les pères de ces enfants victimes du trafic?“, a-t-elle interrogé mardi. “Ce sont les femmes qui tiennent les quartiers, assument toutes les responsabilités et j’ai engagé des mesures financières et humaines pour les soutenir“, a promis la ministre.
Même son de cloche du côté de Fatimata Sy, présidente du collectif des Gilets roses, une équipe de seize mères de familles qui patrouillent dans les cités de l’Essonne pour apaiser les tensions. Et à l’approche de l’été, elle appelle les pères de famille à venir les épauler: “On est seules sur le terrain. On a eu quelques papas avec nous sur le terrain pendant les émeutes mais c’était la seule fois. Il faut que l’Etat responsabilise le père quand il y a une séparation“, appelle-t-elle au micro de RMC.
“La question c’est surtout de savoir pourquoi les pères sont absents“, renchérit ce jeudi sur le plateau d’Apolline Matin, Régine Komokoli, élue du canton de Rennes et cofondatrice du collectif Kunet. Elle réclame une politique sur l’engagement des pères. […]