Selon Le Figaro, l’Union européenne a évité de justesse la nomination d’Emmanuel Achiri, présenté comme un « anarcho-communiste antiraciste », au sein d’un forum consultatif chargé de veiller au respect des droits fondamentaux dans les activités d’Europol. Cette instance, bien qu’« consultative », a accès à des données sensibles de l’agence européenne de police.
La candidature d’Achiri, proposée par l’ENAR (Réseau européen contre le racisme), une association soutenue par des fonds européens et soupçonnée de liens idéologiques avec les Frères musulmans, avait pourtant été validée lors d’un vote informel par la gauche européenne (S&D, Verts et LFI). C’est l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy qui a sonné l’alerte, alertant son groupe PPE et obtenant le soutien de Renew et d’autres groupes pour bloquer cette nomination.
Achiri s’est notamment illustré par des propos polémiques sur X, dénonçant une Europe « obsédée par une blancheur synthétique », accusant la France de comportements coloniaux persistants et l’Allemagne de « déshumaniser » les Palestiniens dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Il est également connu pour son militantisme intersectionnel et décolonial, très éloigné de la « neutralité » requise pour un tel poste.
Le rejet de sa nomination a été acté au dernier moment, alors qu’il ne manquait qu’une validation finale pour qu’il intègre officiellement le forum. Bellamy dénonce une tentative d’infiltration idéologique de structures européennes par des militants extrémistes, sous couvert de lutte contre le racisme.