Cet homme, 31 ans, de nationalité tunisienne, est jugé ce lundi 28 janvier pour des violences commises (8 jours d’ITT) sur l’épouse de son cousin, le 9 janvier dernier, et pour l’avoir harcelée, à partir de là, jusqu’à son interpellation. Les faits sont très violents. (…)
Ce dernier était arrivé sur Chalon. Situation administrative irrégulière, solidarité familiale. Là-dessus, l’époux de cette femme part pour un an travailler à l’étranger. Elle reste seule avec les enfants, c’est une famille nombreuse. Le cousin sans le sou se rapproche. Elle entretient son linge, lui donne à manger, lui paie des cigarettes et même un téléphone portable, « la facture est au dossier » dira la procureur.
En janvier 2025, la femme veut mettre fin à cette relation dont la nature reste incertaine et peu importe ici. Ce qui importe, c’est qu’il est devenu violent, très. Elle était en train de parler avec quelqu’un qu’il n’aime pas, il lui a fait signe de le rejoindre et une fois dans la voiture, il a d’abord frappé dans le rétro avec le poing, puis dans le pare-brise avec le pied (le fissure), il insulte la femme, « chienne », « je vais ruiner ta vie, ta réputation », et il la tabasse. (…)
A partir de là, ses messages se font menaçants, ses appels, impérieux, ses demandes, tyranniques. Il lui envoie de 10 à 50 messages par jour, par exemple, ou encore des salves entre minuit et 6 heures du mati, et il exerce un chantage. Elle doit s’exécuter, sinon, il « révèlera tout ». (…) Le 24 avril il va trop loin et signe son arrêt car la femme appelle la police : il s’était pointé devant le domicile de ses parents, il avait renversé une poubelle et tapé dans le rétro du véhicule de la sœur de madame. Il lui avait envoyé ça par vidéo. « Je vais venir bousiller ta vie. » (…)
Elle admet une faiblesse de sa part, quelques mots doux, quelques gestes tendres. Elle parle devant quelques hommes assis dans le public et visiblement ralliés à la cause du prévenu (…)
Le tribunal l’a dit coupable et l’a condamné à la peine de 18 mois de prison avec maintien en détention, interdiction de tout contact avec la victime ainsi que de paraître à son domicile, et interdiction du territoire français pendant 10 ans. La préfecture a notifié une OQTF (obligation de quitter le territoire français) au prévenu, pendant le temps de sa garde à vue.