Cet Algérien jusqu’ici parfaitement inconnu de la justice, qui travaille à temps partiel dans une entreprise de nettoyage et dans une société de sécurité, est soupçonné d’avoir commis deux viols dans l’Hérault, à 15 ans d’écart. En détention depuis trois mois, il a demandé sa remise en liberté ce mardi 17 juin devant la cour d’appel de Montpellier, où l’affaire, jusqu’ici confidentielle, a été examinée en détail.
Le 31 mars 2024, Nelly, 39 ans, dépose plainte à la brigade de gendarmerie de Lunel. La veille au soir, raconte-t-elle, elle a participé à une fête dans un village voisin, où, elle l’admet, elle s’est fortement alcoolisée. Au moment où elle quitte la salle des fêtes pour rentrer chez elle, elle dit avoir été bloquée par un des trois agents de sécurité présents ce soir-là. L’homme l’aurait alors forcé à une fellation. Le légiste constate des ecchymoses et des dermabrasions sur son visage et sur ses bras, et des prélèvements sont faits sur son blouson et sur son chemisier. Mise en présence des trois agents, elle peine à désigner son agresseur, montrant l’un d’eux, qui est placé en garde à vue, puis mis hors de cause.
C’est pourtant un deuxième vigile qui est confondu en novembre 2024 lorsque le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) fait correspondre son ADN avec le prélèvement fait sur les vêtements de Nelly, ainsi qu’avec un autre, beaucoup plus ancien, effectué par les gendarmes 15 ans plus tôt dans une forêt des hauts cantons de l’Hérault, à Hérépian, près de Lamalou-les-Bains.